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L'histoire de BALENCIAGA

  • Photo du rédacteur: Clara Machado
    Clara Machado
  • 17 août
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 août

Les origines de Balenciaga


Fondée en 1917 par Cristóbal Balenciaga, la maison voit le jour à Saint-Sébastien avant de s’imposer à Paris en 1937. La maison est réputée pour ses coupes architectural et sa maîtrise technique. Balenciaga crée des silhouettes emblématiques comme la robe baby-doll ou le tailleur semi-ajusté. Admiré par ses pairs, Coco Chanel le qualifie de "seul véritable couturier".


En 1968, Cristóbal Balenciaga ferme sa maison par conviction artistique, il était très attaché à l’artisanat pur et ne voulait pas transiger avec la qualité, ni adapter son art à une mode plus commerciale. Il estimait que la mode changeait trop vite et devenait plus une industrie qu’un art.



(c) Balenciaga – Robe Baby Doll, via Icon-Icon.com
(c) Balenciaga – Robe Baby Doll, via Icon-Icon.com


La renaissance de Balenciaga : réécrire une légende


Après 18 années de silence, la maison Balenciaga renaît doucement en 1986, rachetée par le groupe Jacques Bogart. L'objectif est de réactiver une légende sans la trahir. Mais relancer une maison aussi emblématique est un défi délicat. Plusieurs directeurs artistiques vont se succéder, chacun apportant sa vision, parfois timide, parfois radicale, redessinant l’ADN de Balenciaga pour une nouvelle génération.


Michel Goma: 1987–1992


Premier à reprendre les rênes de la maison, Michel Goma s’emploie à reconnecter Balenciaga à son héritage couture. Ses collections sont élégantes, classiques, respectueuses des lignes structurées chères à Cristóbal. Mais dans un monde de mode bousculé par les excès des années 80, son approche reste trop classique. La presse et le public accueillent ses collections avec retenue. On sent l’envie de bien faire, de ne pas dénaturer le nom Balenciaga, mais le souffle créatif n’est pas encore là. Goma ouvre la voie, mais ce n’est pas encore le renouveau tant attendu.


Josephus Thimister: 1992–1997


En 1992, la maison Balenciaga confie sa direction artistique à Josephus Thimister, un jeune créateur belgo-néerlandais, diplômé de la prestigieuse Académie royale des beaux-arts d’Anvers, et déjà remarqué pour son travail chez Karl Lagerfeld. Son arrivée marque un moment clé : celui d’une volonté claire de redonner une vraie identité couture à une maison encore en pleine réhabilitation.


Thimister va chercher à reconnecter Balenciaga à ses racines. Ses collections sont volontairement pures, presque monastiques, avec des silhouettes structurées, des coupes nettes, et une palette dominée par le blanc, le gris, le noir. Loin du bruit des années 90 flamboyantes, il propose une élégance discrète, intellectuelle, presque silencieuse.Il remet aussi au goût du jour l’idée que la modernité peut naître de la maîtrise technique et du dépouillement, un clin d’œil direct à Cristóbal Balenciaga lui-même. Il a contribué à repositionner la maison dans un contexte plus contemporain, préparant le terrain pour ce qui allait suivre.


Nicolas Ghesquière: 1997–2012


Quand Nicolas Ghesquière est nommé directeur artistique de Balenciaga en 1997, il n’est encore qu’un jeune créateur de 25 ans, presque inconnu du grand public. À l’époque, il travaille déjà discrètement dans les ateliers de la maison, où il développe des collections sous licence pour le marché asiatique. Pourtant, dès sa première collection officielle, il surprend tout le monde : son talent est immédiat, brut, radical.


Ghesquière va rapidement transformer Balenciaga en l’un des labels les plus influents de la mode des années 2000. Son style, à la fois futuriste, intellectuel et profondément moderne, s’inspire de la science-fiction, de l’architecture, de la culture japonaise et du rétro-futurisme. Il ose des mélanges inattendus : vêtements techniques, broderies digitales, volumes rigides, matières plastiques ou néoprènes.


Alexander Wang: 2012–2015


Alexander Wang prend la direction artistique de Balenciaga en décembre 2012 le créateur new-yorkais, déjà connu pour sa marque éponyme au style street-chic et minimaliste, arrive avec une esthétique très différente de celle de son prédécesseur.


Son objectif ? Apporter une touche de modernité pragmatique plus proche du quotidien. Ses collections se distinguent par des lignes nettes, des coupes maîtrisées, beaucoup de noir, et des clins d’œil subtils à l’héritage de Cristóbal Balenciaga, notamment dans le travail des volumes et des silhouettes arrondies.


Wang introduit aussi une dimension plus commerciale, avec des vêtements plus accessibles, pensés pour une garde-robe moderne et urbaine. Ses défilés sont sobres, efficaces, souvent présentés dans des décors industriels, à l’image de son esthétique new-yorkaise.

Bien que son passage n’ait pas marqué une rupture radicale, il représente une période de transition importante où Balenciaga consolide sa place sur le marché international.


Demna Gvasalia: 2015–2025


L’arrivée de Demna marque un énorme tournant. Le créateur géorgien impose un style complètement décalé, provocateur et conceptuel. Il s’amuse à mélanger luxe et banalité, en transformant par exemple des sacs IKEA ou des crocs en pièces de luxe.


Ses défilés ne passent jamais inaperçus. Il joue avec le malaise, la critique de la société, les réseaux sociaux, le pouvoir, la guerre... Ses vêtements racontent toujours quelque chose. On aime ou on déteste, mais on ne reste jamais indifférent.En 2021, il crée l’événement en relançant la haute couture chez Balenciaga, une première depuis la mort du fondateur.


Demna a su parler à toute une nouvelle génération. Il a transformé Balenciaga en une marque virale, puissante, parfois dérangeante, mais toujours en avance sur son temps.


© Balenciaga /Défilé haute couture automne/hiver 2025-2026 Franceinfo
© Balenciaga /Défilé haute couture automne/hiver 2025-2026 Franceinfo

Après le départ de Demna en 2025, c’est Pierpaolo Piccioli qui reprend les rênes. Reste à voir ce qu’il nous réserve...








 
 
 

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